Portrait d'Anne Perrier

Anne Perrier (© Yvonne Böhler)

Portrait de Jacques Dupin

Jacques Dupin

Extrait sonore

Crédits web: Ambroise Barras (2007)

En collaboration avec la 15e semaine de la langue française et de la francophonie
Avec le soutien de la Migros, pour-cent culturel.
Avec le soutien de la Loterie Romande.
Avec le soutien de la Ville de Genève.

Maison de la littérature

Hommage à la poésie

Anne Perrier est née à Lausanne où elle a publié la plus grande partie de ses livres, repris en un volume à L'Escampette (Bordeaux) en 1996. Discrète et à l'écart des modes, cette œuvre (tôt reconnue par Philippe Jaccottet), d'un lyrisme fervent et épuré, est travaillée par une quête spirituelle. Dès le début, elle met en scène un «je» lyrique à la fois personnel et mythique qui prendra, dans Le Livre d'Ophélie, les traits de la figure shakespearienne, identifiée à la poésie. Anne Perrier s'est fait une place de plus en plus importante dans la poésie contemporaine de langue française et figure notamment dans 20 poètes pour l'an 2000 paru chez Gallimard. Elle a reçu en 2001 le Grand Prix de littérature française de l'Académie Royale de Belgique.
Principaux ouvrages parus: Le Livre d'Ophélie, Payot, Lausanne 1979; La Voie nomade (La Dogana 1986, MiniZoé 2000); Les Noms de l'arbre, Empreintes, Lausanne 1989.

Jacques Dupin, critique d'art et l'un des poètes français contemporains majeurs, a été directeur des éditions de la galerie Maeght et lié d'amitié avec Giacometti, Miró, Francis Bacon ou Michaux. Son premier recueil, Cendrier du voyage, a été édité par René Char. En 1966, il fonde la revue L'Éphémère avec Bonnefoy, du Bouchet, des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Les plus grands critiques de poésie contemporaine (de J.-P. Richard à J.-Cl. Mathieu) ont consacré des études à son œuvre, et Paul Auster a traduit ses poèmes en anglais. Il a reçu en 1988 le Prix national de poésie.
Derniers ouvrages parus : Le Corps clairvoyant (1963-1982), Poésie/Gallimard, 1999 ; Écart, P.O.L., 2000 ; Coudrier, P.O.L., 2006 ; Ballast (1976), Poésie/Gallimard, 2009.

Né à Tavannes (Neuchâtel) en 1930, Pierre Chappuis réside à Neuchâtel où, après l'obtention de sa licence de Lettres, il a longtemps enseigné. « Poète du paysage » longtemps confidentiel, proche d'André du Bouchet à qui il a consacré une belle étude rééditée en 2003 (parallèlement à un essai sur Leiris), il est l'auteur d'une douzaine de recueils de poésie parus pour la plupart – ou réédités – aux éditions José Corti, qui l'ont accueilli dès 1990. S'y ajoutent notes et réflexions (dont La preuve par le vide en 1992 et La rumeur de toutes choses en 2007) ou lectures critiques (réunies dans Tracés d'incertitude en 2003). Cette esthétique poétique (adoptant tantôt le vers et tantôt la prose) entretient un dialogue essentiel avec la peinture.
Il collabore à de nombreuses revues, dont La Revue de Belles-Lettres (un numéro lui a été consacré en 1999) et Conférence. Il a reçu le Grand Prix C. F. Ramuz 2005. Derniers recueils parus: Le noir de l'été, La Dogana, Genève, 2002; À portée de la voix, José Corti, Paris, 2002; Mon murmure, mon souffle, José Corti, Paris, 2005.

François Debluë, né en 1950, licencié en lettres, vit et enseigne la littérature française près de Lausanne. Depuis Lieux communs, parus en 1979, il a publié aux Éd. L'Âge d'Homme (Lausanne) des proses brèves (dont Faux jours, 1983), et des récits (Troubles fêtes, 1989, L'entretien d'un sentimental avec son mur, 1994), tout en poursuivant, comme en contrepoint, une activité poétique marquée notamment par Travail du Temps (1985), Judith et Holopherne (1989), Poèmes de la Nuit venue (1993), Figures de la patience (1998) et Naissance de la lumière (2001), aux Éd. Empreintes. Courts traités du dévouement (2004) consiste en onze rêveries placées sous le signe de Rousseau et de Robert Walser. En 2006, il publie Conversation avec Rembrandt aux éditions Seghers, à la fois méditation sur le temps et art poétique, et en 2008: Le Front aux vitres, aux Éd. Empreintes.
Il a reçu le Prix Schiller 2004 pour l'ensemble de son œuvre.

Valaisanne d'origine, Julie Delaloye est diplomée de médecine à l'Université de Lausanne (2004) et possède un doctorat en sciences bio-médicale (MD-PhD, 2009). Elle exerce actuellement sa profession de médecin au CHUV. Lauréate de quelques concours de poésie en Suisse romande lors de ses études (Prix de la Sorge), elle remporte le prix de poésie de la Vocation de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet 2008 (Paris) et publie son premier recueil Dans un ciel de février aux Éditions Cheyne, Paris.

Vahé Godel, écrivain, poète et traducteur, est né en 1931 à Genève où il vit, d'une mère arménienne. Professeur au Collège de 1956 à 1993, il est l'auteur d'une quarantaine de livres. Membre de la Société des Gens de Lettres de France. Correspondant de la Maison Internationale de la Poésie de Bruxelles. Membre d'honneur de l'Union des Écrivains d'Arménie.
Derniers titres parus: Le reste est invisible, récit, Metropolis, 2004; Le sang du voyageur, choix de poèmes, préf. d'André Clavel, Poche suisse, 2005; La Poésie arménienne du Ve siècle à nos jours, La Différence, 2006; Entre deux, poèmes, La Différence, 2007; D'une plume clandestine, préf. de Peter Schnyder, L'Aire, 2009.

Pierre-Alain Tâche est né en 1940, à Lausanne, où il vit. Il se reconnaît une dette égale envers Jean Follain et envers Pierre Jean Jouve.
L'essentiel de son œuvre poétique a été publié aux éditions de L'Aire, puis chez Empreintes, où sont parus ses derniers livres: Nouvel état des lieux (2005), Roussan (2006) et Forêt jurée (2008). La voie verte sortira, ce printemps, aux Éditions de la revue Conférence. Sa première prose, L'air des hautbois, paraîtra chez Zoé pour le Salon du livre de Genève 2010.
Pierre-Alain Tâche a collaboré longuement à la rédaction de La Revue de Belles-Lettres. Il a reçu le Prix Schiller en 1975 et en 1984, et le Prix des Écrivains vaudois en 2001.

Pierre Voélin (1949), poète suisse d'expression française, originaire de Franche-Comté, a publié plusieurs livres de poésie (Sur la mort brève, Lents passages de l'ombre, Les Bois calmés, Parole et famine, La lumière et d'autres pas, Dans l'œil millénaire, L'été sans visage) et quelques pages d'essai (La nuit accoutumée, L'art poétique, La main de papier, etc.) dans lesquelles se poursuit sa réflexion sur les enjeux de la parole. Dans cette œuvre que caractérisent musicalité et constante gravité de la parole, on perçoit le « chant humain » dans le tragique de l'Histoire du vingtième siècle.
Il s'est vu décerner le Prix d'encouragement de l'État de Fribourg en 1984, le Prix Canada/Suisse en 1989 pour Sur la mort brève, le Prix d'auteur invité de la Commission littéraire du Canton de Berne en 2002 et la Bourse Leenaards pour la littérature en 2005; il figure dans l'Anthologie allemande de Philippe Jaccottet parue chez Nagel / Kimche.

Établie à Lausanne, Mary-Laure Zoss a publié Le noir du ciel aux Éditions Empreintes et reçoit coup sur coup pour ce premier livre le Prix de Poésie C. F. Ramuz 2006 et le Prix du premier recueil L-A Finances 2008 à Paris. Entre chien et loup jetés paraît ensuite aux Éditions Cheyne à Paris et reçoit le Prix des Charmettes/ J.-J. Rousseau 2008.
À paraître en 2010, chez Cheyne également, Où va se terrer la lumière.
Elle collabore régulièrement à la revue fario à Paris, revue semestrielle de littérature et d'art.

Les poètes Pierre Chappuis (Grand Prix C. F. Ramuz 2005), François Debluë (Prix Schiller 2004), Julie Delaloye (Prix de la Vocation 2008), Vahé Godel, Pierre-Alain Tâche (Prix Schiller 1975 et 1984, Prix des Écrivains vaudois 2001), Pierre Voélin, Mary-Laure Zoss (Prix de Poésie C. F. Ramuz 2007, Prix du Premier Recueil 2008), lisent leurs poèmes et les poèmes d'autres poètes (lectures croisées, intergénérationnelles).

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