Michel Vinaver (© Ted Paczola)
Éric Eigenmann
Crédits web: Ambroise Barras (2007)
Michel Vinaver (© Ted Paczola)
Éric Eigenmann
Crédits web: Ambroise Barras (2007)
À l'occasion des représentations qui auront lieu à la Comédie de Genève de Portrait d'une femme du 20 au 30 avril 2010, la MLG organise une soirée autour de son auteur Michel Vinaver. Elle se déroulera en trois temps et permettra ainsi de pénétrer sous différents angles l'une des œuvres les plus vastes et les plus importantes du théâtre contemporain francophone.
La MLG avait déjà invité Michel Vinaver en 2006 lors de sa saison organisée au Théâtre de l'Orangerie. Il y avait notamment lu en intégralité deux de ses pièces, 11 septembre 2001/11 september 2001 (L'Arche, 2001) et L'Ordinaire (L'Aire, 1983). En préambule à la soirée du 23 avril, la vidéo de 11 septembre 2001/11 september 2001 sera projetée à l'auditorium Jeantet. Michel Vinaver lira ensuite Dissident il va sans dire (1978), puis s'entretiendra avec Éric Eigenmann, spécialiste de son œuvre.
Michel Vinaver, de son vrai nom Michel Grinberg, de parents originaires de Russie, est né en 1927 à Paris. Il a été PDG de Gillette France tout en publiant ses premiers textes. Son œuvre (publiée à L'Arche et chez Actes Sud) explore les rapports de travail dans une société capitaliste et leurs conséquences sur la famille comme sur l'individu. Il rompt la linéarité textuelle en éclatant les conversations, en se jouant des fragments et des échos. «Mon écriture ressortit au domaine de l'assemblage, du collage, du montage, du tissage», dit-il. Il a également traduit des pièces (Gorki, Erdman) et écrit sur le théâtre, citons Le Compte rendu d'Avignon – Des mille maux dont souffre l'édition théâtrale et des trente-sept remèdes pour l'en soulager (Actes Sud 1987). Il est le père de la comédienne Anouk Grinberg.
Éric Eigenmann, vice-président de la MLG, est enseignant au Département de français moderne de l'Université de Genève, responsable des études de dramaturgie et de l'atelier-théâtre. Il a notamment publié La parole empruntée. Sarraute, Pinget, Vinaver: théâtres du dialogisme (L'Arche, 1996) ainsi qu'un essai sur le cinéaste et poète genevois Michel Soutter, Poétique de Michel Soutter (Zoé 2008).