Portrait de Pascale Kramer

Pascale Kramer

Crédits web: Ambroise Barras (2007)

Avec le soutien de la Ville de Genève.

Maison de la littérature

Pascale Kramer à la librairie Le Parnasse

un art du détail qui mène au cœur de la vie humaine. (…) Pascale Kramer nous offre, avec ne maîtrise étonnante, la saveur de nos propres vertiges

E. Sulser (Le Temps, 10/01/2009)

Avec Fracas (2007), Pascale Kramer nous introduisait dans une famille californienne menacée par un gros rocher en équilibre instable – rocher qui devient la métaphore d'un danger plus intime, issu de l'intérieur même du noyau familial. Dans son dernier livre, L'implacable brutalité du réveil (Mercure de France, janvier 2009), elle nous ramène sur la côte Est, nous faisant pas à pas épouser le désarroi d'une jeune femme qui, à peine devenue mère, sent toutes ses certitudes vaciller et un monde qu'elle croyait familier lui devenir peu à peu étranger. Incapable de se retrouver dans son nouveau rôle maternel, elle tourne sur elle-même, cherchant vainement une issue au doute qui la ronge et une échappatoire à la vacuité sa vie. Traînant avec elle son couffin, elle erre de sa mère à ses amies sans plus trouver de réconfort dans un univers aseptisé où le vide des surfaces planes des piscines reflète le vide des âmes – on pense à Jim Harrisson. Pascale Kramer noue avec implacabilité la toile d'un effondrement intérieur avec, en contrepoint, l'ombre d'un soldat revenu mutilé d'Irak.

Pascale Kramer est née à Genève en 1961. Elle vit à Paris où elle dirige sa propre agence de publicité. En 1982, soit à 21 ans, elle publie un premier roman à L'Aire, Variations sur une même scène; suit, chez le même éditeur, Terres fécondes en 1984. On la retrouve en 1995 avec Manu, chez Calmann-Lévy, qui se voit décerner le Prix Dentan 1996. En 2001, elle reçoit le Prix Lipp Suisse pour les Vivants, toujours chez Calmann-Lévy. Depuis 2003, elle publie au Mercure de France: Retour d'Uruguay, L'Adieu au Nord (2005), Fracas (2007).

En s/avoir plus